À chaque statut juridique correspond un régime fiscal de plein droit : IR ou IS, avec une possibilité d'option.
Imposé à l'IR
En comparaison à l'entreprise individuelle (EI), seul l'EIRL permet de distinguer son patrimoine privé de son patrimoine professionnel.
Les statuts juridiques EIRL et EURL sont soumis de plein droit à l'IR dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
Imposé à l'IR, tous les bénéfices du carrossier, charges réelles déduites, correspondent à sa rémunération.
Celle-ci est imposée à un taux progressif, donc plus les revenus sont importants, plus la tranche d'imposition progresse ; le maximum étant 45%.
Il devra adhérer à un centre de gestion agréé, ou recourir à un expert-comptable, pour échapper à la majoration de 25% que l'administration fiscale applique sur le résultat.
Il faut savoir que ces 2 statuts souffrent du mécanisme de calcul et de paiement des cotisations sociales.
Imposé à l'IS
Au vu de l'importance des investissements dans le cadre de la création de sa propre carrosserie, il a tout intérêt à privilégier la création d'une société unipersonnelle, EURL ou SASU.
Non seulement ces 2 formes juridiques lui donnent la possibilité de s'associer ultérieurement pour développer son activité, mais elles lui donnent également plus de crédibilité face aux banques et aux fournisseurs.
En matière de fiscalité, la société est assujettie de plein droit à l'IS.
Toutefois le carrossier peut opter pour l'IR pendant les 5 premières années d'exercice.
Soumis à l'IS, le carrossier peut déduire sa rémunération du résultat imposable.
Précisément, l'assiette d'imposition de l'IS est déterminée par le bénéfice de sa société, déduction faite des charges et de sa rémunération.
Celle-ci et les éventuels dividendes qu'il se verse sont imposés à l'IR.
À savoir que les bénéficies qu'il réinvesti dans sa société ne sont pas imposables.
Enfin, dans le cadre de la loi de finances pour 2018, le taux d'imposition baisse progressivement de façon à atteindre 25 % en 2022.